Honnêtement, cette nouvelle m’a laissé de glace. À aucun moment je n’ai su rentrer dans l’histoire. De plus, le serpent est parfois agaçant et les protagonistes communiquent très mal du début à la fin. On a la sensation que les personnages n’évoluent pas. Je vois bien ce que Lauralie Alfonsi a voulu faire avec son texte car je le fais également avec mes fanfictions. Seulement, l’écriture est trop maladroite et trop plate. Ce n’était pas vraiment un premier jet, là ce serait exagéré de ma part, mais une réécriture ne ferait pas de mal.
Les nombreux mots compliqués desservent le texte, aucune note de bas de page. On ignore même quel est le public cible de Lauralie. S’agit-il des adolescents ? On pourrait le croire car vu son âge à l’heure où j’écris cet avis, ce livre pourrait convenir à ce panel, néanmoins les mots compliqués risquent de les faire fuir. Et ne pensez pas qu’ils ouvriront le moindre dictionnaire. Est-il destiné aux personnes ayant l’esprit très littéraire ? Dans ce cas, les pauvres risquent de s’ennuyer malgré les mots savants. Ou peut-être aux intermédiaires comme moi, cependant c’est à double-tranchant. Moi-même, j’ai fini par abandonner le dictionnaire et par terminer cette histoire au plus vite sans comprendre certains passages, tellement j’en avais assez de me retrouver avec deux livres sur les bras.
À la fin de l’histoire, j’avais l’impression qu’Eileen avait tourné en rond dans sa propre histoire. Le dernier chapitre s’intitule "la fin ?" Est-ce que cela implique une suite à cette histoire ? Si c’est le cas, comment le savoir ? Rien n’indique qu’il s’agit d’un tome 1, tout porte à croire qu’il s’agit d’un one-shot. Aussi pourquoi change-t-on de point de vue dans ce dernier chapitre ? On passe du "je" à la troisième personne du singulier. Je n’ai pas vraiment compris.
Je suis sincèrement navrée que mon avis soit aussi négatif et c’est la première fois que cela m’arrive. Toutefois, l’auteure est encore jeune et je n’avais pas envie de la descendre. Aussi je pense que tout cela n’est pas réellement de sa faute. J’ai un doute concernant sa maison d’édition et je n’apprécie pas qu’on profite de la naïveté des mineurs. Pourquoi qualifier cette œuvre de roman alors qu’il s’agit en réalité d’une nouvelle ? Les attentes ne sont pas les mêmes. Pourquoi ne pas l’avoir prévenue (soit du genre soit des corrections à apporter) ? Pourquoi réaliser une couverture aussi épique ? En la voyant, je m’attendais à un roman du genre Le Seigneur des Anneaux. D’ailleurs, je l’ai montré à ma mère et c’est la première référence qu’elle m’a sortie. Pourquoi ne pas lui avoir fait une belle mise en page ? Celle-ci présente des erreurs d'édition (par exemple des retraits de première ligne manquants). Pourquoi lui mentir comme cela à cette auteure ? Pourquoi vendre son livre aussi cher alors qu’il ne vaut pas le prix fixé ? J’espère bien qu’elle touche au moins 25% de droits d'auteur parce que sinon cela revient à la voler. D'ailleurs, cela me rappelle les pratiques d'une maison d'édition à compte d'auteur. N'en seriez-vous pas une, Éditions Sudarènes ?
À titre de comparaison, mon premier roman était vendu à 19,30€ pour 191 pages ; et encore je le trouvais cher. Mais c’était la maison d’édition qui fixait le prix, je ne pouvais rien dire. Le sien ne contient que 106 pages pour 18€. Ne blâmez pas l’auteure, elle n’y peut rien non plus.