Épilogue partie 1

Epilogue 1

Hildarel avançait furtivement dans les Enfers. Il n’y a qu’en comptant sur sa discrétion qu’elle pourra éviter les spectres de Rhadamanthe. Celle-ci ne se doutait pas qu’il la suivait pendant qu’il se rendait à Giudecca. Pour constater qu’elle tiendrait parole ? Fort possible, l’armée d’Hadès n’avait nul besoin de nouvelles pertes. Jusqu’à présent, elle était parvenue à se faufiler à travers ces terres sans se faire voir. Néanmoins elle fut quand même stoppée par un spectre, Silphyde du Basilic. Ce dernier n’avait pas l’intention de la laisser passer. Il se jeta sur Hildarel cependant elle l’esquiva et lui mit un coup de genoux dans le ventre. Elle dut ensuite s’éloigner de lui parce qu’elle fut prise d’un malaise. Le combat attira l’attention du chevalier de la Vierge. Il n’était pas physiquement présent seulement son esprit restait très attentif sur ce qui se passait aux enfers.

 

« Bien joué mais ce n’est pas ça qui m’arrêtera. Avec mon armure j'ai à peine senti ton coup. Tu n’as rien à faire ici ! Et on a ordre d’éliminer tous les intrus ! (L’elfe reprit son souffle assez difficilement.) Mon poison a eu son effet à ce que je vois. Elle se tint face à lui, dague en main et prête à en découdre. En garde ! »

 

Il se précipita à nouveau sur l'elfe, elle passa sur le côté. Elle lui ôta le casque et l’assena de coups en plein visage. Elle recula, ce poison était insoutenable. Elle fit apparaître des feuilles bien vertes et les projeta sur lui. Il eut quelques coupures assez graves mais pas suffisamment pour le nuire. Son armure le protégeait bien. Il répondit avec son vent empoisonné, or une grande feuille verte surgit du sol et la protégea. Sylphide réagit tout de suite. Il courut vers Hildarel ; elle voulut lui lancer sa liane pour le ligoter mais elle réagit trop tard à cause de son poison qui l’affaiblissait. Il la prit par les épaules et la projeta à terre. Il se mit au-dessus d’elle et la bloqua. Elle eut comme une impression de déjà vu. Il approcha son visage du sien. « Tu vas mourir doucement en inhalant le poison qui m’entoure. » Pourtant malgré la fureur dont il témoignait dans son combat, il n’hésita pas à embrasser langoureusement l’elfe. Elle se débattait mais il avait de la force dans les bras. Elle était plus qu'offusquée. Quel affront !

 

« Pourquoi m’avez-vous embrassé ?!

— Les contacts humains sont rares pour moi alors j’en profite un peu avant que tu ne rendes l’âme.

— Sylphide, laisse-la tranquille, ordonna Rhadamanthe d’un calme olympique.

Le Basilic se redressa en emportant sa dague.

— Mais on a l’ordre de tuer tous les intrus.

— C’est à moi que tu obéis Sylphide. C’est une femme elfe. Je crois bien que le Seigneur Hadès adorerait pouvoir la voir et peut-être même la garder avec lui.

— Bon très bien. Je fais comme si je ne l’avais pas vu alors.

— Rends-lui sa dague.

— Seigneur Rhadamanthe, vous êtes sûr ?!

— Tout à fait. Excuse le comportement de Sylphide, Hildarel. C’est un spectre solitaire mais qui apprécierait la compagnie d’une femme.

— Vous êtes bien indulgent envers vos spectres. Rendez-la-moi, fit-elle à Sylphide en tendant sa main.

Le Basilic lui lança la dague de manière préméditée. Hildarel tenta une nouvelle esquive mais cette fois, la lame lui fit une belle entaille au bras gauche. L’elfe fut bouche-bée et eut un regard angoissé. Sans le savoir Sylphide venait de la condamner à mort.

— Ça va t’en mourras pas, lui fit-il avec dédain.

Puis le spectre retourna à son poste sans se soucier davantage. Hildarel ramassa la dague sous le regard préoccupé du juge.

— Il faut que je trouve Enliana au plus vite.

— Non, tu dois d’abord trouver Kanon. Elle te rejoindra.

— Mais j’ignore où il est.

— Ne t’inquiète pas pour ça. Vous finirez bien par vous croiser. Je dois te laisser maintenant. Pandore m’attends et il ne faut surtout pas qu’on nous voit ensemble. 

— Emmène-moi auprès d’Hadès. Il doit sûrement savoir où est ma fille.

— Non ! Il ne faut pas qu’il te voit. Sinon tu peux être certaine de ne jamais ressortir d’ici vivante.

— Je suis déjà condamnée Rhadamanthe. Regarde mes mains. (Il jeta un œil dessus, ses doigts commençaient à pâlir dangereusement.) La coupure est superficielle c’est vrai, mais il ne me reste que quelques heures à vivre dans le meilleur des cas.

— Alors il faut qu’on se dépêche. Repose-toi, tu dois tenir le plus longtemps possible. »

 

Le juge s’éloigna tandis qu’Hildarel se remettait du poison ingéré. Entretemps, Enliana avait encore usé du sortilège de guérison pour avoir plus de force. Elle était partie faire les activités attribuées par le Griffon. Elle n’avait pas encore osé sortir de Tolomea, sinon le juge l’aurait peut-être surprise. Et heureusement d'ailleurs car bien plus tard le Griffon était venue la rechercher. Elle prit son sac et en sortant, elle mit son foulard autour des épaules. Pandore avait convoqué les juges et Hadès voulait qu’Enliana soit présente. Elle arriva derrière les gradés à Giudecca. Heureusement il n’y avait pas de spectres, simplement Orphée qui se tenait à genoux près d’un coffre rempli de fleurs toutes colorées. Celles-ci procurèrent une certaine quiétude à la demi-elfe et elle fut ravie de revoir le chevalier de la Lyre. Des sièges avaient été installés devant l’escalier. L’un fut isolé et situé sur la gauche, quatre autres alignés juste en face. Enliana posa son sac près du siège qui lui était dédié et s’assit à côté de Minos. Eaque s'installa de l’autre côté du Griffon et Rhadamanthe était placé juste après lui. Hadès avait le regard posé sur la demi-elfe. Lorsqu’il fut prêt, Orphée se mit à jouer de sa harpe. Tout le monde l’écouta avec attention. Enliana fut enchantée par cette musique. Elle la berçait, lui faisant oublier où elle se trouvait et pourquoi. Sa mélodie était très douce, tellement douce que la demi-elfe finit par s’endormir. Et elle ne fut pas la seule d’ailleurs.

 

Hildarel continuait son chemin non sans peine. Elle courut dans les gorges et s’approcha de la marée noire. Elle n’entendait déjà plus les boules que les âmes faisaient rouler indéfiniment. Le radeau s’éloignait mais elle était proche. Elle rassembla ses forces pour sauter à bord, surprenant l’homme qui ramait. Il était grand avec des cheveux longs et bleu clair et portant une armure en or. Deux des jeunes chevaliers l'accompagnaient, le blond avec son armure blanche et celui avec ses longs cheveux noirs et son armure verte ; totalement inconscients.

 

« Mais ? Qui es-tu toi ?

— Je suis Hildarel. Pardonnez-moi de m’introduire comme ça, mais je dois aussi traverser au plus vite. Il faut absolument que je retrouve ma fille pour l’emmener loin d’ici. (« Sait-elle seulement qu’à moins d’un miracle, on ne ressort jamais des Enfers ? » se demanda-t-il.) On m’a dit de chercher un certain Kanon. Apparemment cet homme pourrait m’aider.

Elle s’effondra sur le radeau à bout de force. Il la regarda d’un air un peu chagriné. Toutefois il continua à voguer sans rien laisser paraître.

— Vous êtes fort pâle.

— Il me reste peu de temps à vivre. Mais avant de mourir je voudrais voir ma fille. Rien qu’une fois dans ma vie pouvoir voir son visage.

— Vous ne l’avez jamais vu ?

— On me l’a arraché lorsqu’elle est née. Mes parents ont exilé son père. Il a dû partir avec elle et on m’a interdit de les revoir.

— Pourquoi ça ?

— Parce qu’il était humain et je suis une elfe. Deux races qui ne peuvent s’unir à cause de la grande différence de longévité. Si un elfe aime un être humain, il se condamne lui-même à souffrir lors de son décès. Mes parents n’ont pas accepté cela. Ils ont toléré la présence de Siemund à Linione pendant ma grossesse et quand Enliana est née, ils lui ont ordonné de partir. Il l’a appelé ainsi car lorsqu’un demi-elfe vit avec un parent humain, la coutume veut que celui-ci lui donne un nom elfique en l’honneur du parent elfe, et vice-versa. »

 

Kanon fut quelque peu touché par cette histoire mais il ignorait s’ils allaient tomber sur cette demi-elfe en chemin. Et il ne pouvait pas se permettre de perdre du temps à chercher après une enfant. Il lui demanda de se reposer en attendant d’arriver sur l’autre rive. À Giudecca, lorsqu’elle se réveilla, Enliana gisait sur le sol près de son siège. Elle fut oubliée là. Le bâtiment avait subi de sérieux dommages. Où était Minos ? Orphée ? Et les autres juges ? Elle vit Pandore s’éloigner vers la sortie. Apparemment le seigneur Hadès voulait se reposer. Il valait peut-être mieux qu’elle s’en aille elle aussi. Elle reprit son sac, se leva et elle s’apprêtait à partir mais une voix l’interpella. « Viens ici Enliana ». Celle-ci se retourna lentement et monta les escaliers avec un air craintif sur le visage. Elle se stoppa lorsqu’elle arriva au niveau d’Hadès. Elle vit un jeune garçon aux longs cheveux rouges ; elle était loin de l’imaginer ainsi. Elle le pensait plutôt imposant avec une allure plus impériale.

 

« Je n’ai pas encore l’occasion de te voir de si près. Tu es vraiment très jolie, une beauté digne des dieux. Mais tu es si pâle. Ta mère était-elle une elfe de la nuit ? Celle avec une peau à la couleur lunaire ? (Enliana hocha la tête.) Non ? Une elfe sylvestre ? Oui, c’est ce que ta mère avait écrit dans sa lettre. Tu veux bien me montrer un de tes pouvoirs ? Derrière ce rideau et si loin, je n’ai pas vu grand-chose hier. (La demi-elfe s’exécuta sans objection. Elle fit apparaître quelques petites feuilles, les mêmes qui avaient attaqué Phlegyas la veille. Seulement celles qui flottaient actuellement dans l’atmosphère étaient desséchées, certaines étaient même trouées par endroit.) C’est normal cet aspect là ? Tes feuilles semblent mortes.

Un homme aux cheveux longs et blonds entra discrètement et resta dans l’ombre.

— Non, ce n’est pas normal, répondit-elle d’une faible voix.

— Que t’arrive-t-il ?

— Je suis en train de mourir à petits feux Seigneur Hadès. Vous m’avez empêché de partir de cet endroit et il me tue. Je suis à bout de force, j’arrive sur la fin.

— Rejoignez Kanon à la cinquième prison ! lui suggéra une douce voix d’homme.

La demi-elfe répondit d'une façon ébahie.

— Quoi ?!

Puis elle disparut instantanément, ce qui provoqua la surprise du dieu des ténèbres. Shaka s’avança alors vers lui. Il avait téléporté Enliana en dehors de Giudecca afin de ne pas être gêné. Elle atterrit devant Queen dans la forêt des suicidés. L’Alraune fut stupéfait de la voir aussi soudainement.

— Enliana ?! Mais dans quel état tu es !

Elle était sur le point de s’écrouler quand il la rattrapa. Il enleva son casque pour être moins embarrassé.

— Queen. L’homme m’a dit… d’aller à la cinquième prison… Je dois rejoindre Kanon.

— Qui t’as dit ça ?

— Je ne sais pas… Je n’ai pas eu le temps… de le voir.

— Bon d’accord, hâtons-nous. (Sans attendre, il la prit dans ses bras pour qu’elle puisse se reposer.) Je connais un raccourci qui y mène justement, expliqua-t-il tout en marchant. J’aurais dû l’emprunter bien avant, rien de tout ça ne te serait arrivé. Je n’ai pensé qu’à moi en te gardant dans ce labyrinthe. Moi aussi je voulais un moment avec toi. Maintenant que je te vois ainsi, je le regrette amèrement. Pardonne-moi Enliana.

— J’ai beaucoup apprécié… ce moment passé dans tes bras… Ne le regrette pas… car je n’ai aucun regret... Le baiser que je t’ai donné… était sincère… Je t’aime Queen.

Ces paroles eurent l’effet d’une bombe dans le cœur de l’Alraune. Néanmoins il n’était pas certain de mériter cet amour.

— Ta mère te cherche. Tiens bon. »

 

L'Alraune traversa le chemin dissimulé tandis qu’Enliana somnolait. Elle prononça une dernière fois sa formule mais elle n'eut aucun effet. La demi-elfe était beaucoup trop faible. Queen trouva Kanon dans la cinquième prison, accompagné de Hyoga, Shiryû et une elfe allongée par terre, le teint totalement gris. Sa dague gisait auprès d'elle. Néanmoins elle était encore consciente. Les chevaliers vit le spectre arriver avec une femme dans les bras. Il la déposa près d'Hildarel. L'elfe se redressa et vit que sa fille était juste à côté et sur le point de rendre l'âme.

 

« Enliana ? Ma chérie réveille-toi, lui dit Hildarel en la secouant avec le peu de force qu'il lui restait.

La demi-elfe ouvrit péniblement les yeux. 

— Hildarel ? C'est toi ?

— Oui je suis là.

— Tu es venue me chercher…

La mère avait les yeux larmoyants.

— Oui.

— Tu es toute grise.

— Ne t'inquiète pas pour moi. Je suis ta mère, je dois partir avant toi. Tiens bon Enliana.

— Je suis désolée… Si je n'avais pas voyagé autant… Tu n'aurais pas eu à faire tout ça.

— Chut, l'heure n'est plus aux regrets. Ton père et moi avons toujours été fiers de toi, le fruit d'un amour impossible. Tu as été très forte jusque là alors je t’en prie, tiens le coup. 

Rhadamanthe arriva à ce moment-là. Le juge remarqua tout de suite la présence de Queen, son subordonné. Il se doutait qu'il avait amené Enliana auprès de Kanon. Ce n'était pas pour rien qu'il avait pris sa défense face à Phlegyas pendant la réunion. 

— Queen, tu ne peux pas battre Kanon. Il est trop puissant pour toi. (L'Alraune regarda son supérieur cependant il ne répondit pas.) Retourne à ton poste.

Il allait s'éloigner mais la voix d'Enliana l'arrêta. 

— Queen…

Il lui adressa un dernier regard. 

— Oublie-moi Enliana. Je suis un spectre, serviteur d'Hadès. Je n'étais qu'un rêve pour toi.

— C'est pourtant ce rêve... qui m'a aidé à tenir.

— D'après ce qu'on dit, le chevalier d’or des Gémeaux peut faire traverser n'importe qui par-delà les dimensions. Trouve un homme qui saura te rendre heureuse. Moi je ne pourrais pas.

Puis il s'en alla sans se retourner malgré les faibles appels de la demi-elfe. Néanmoins cela lui avait fait chaud au coeur d'être aimé par une femme comme elle. Mais en même temps la douleur qu'il ressentait était semblable à un coup de poignard. Maudit soit l'amour ! Enliana se rendormit, Hildarel tenta de la réveiller. 

— Enliana ? Enliana ?! (Sa fille allait mourir dans peu de temps.) Je vous en prie faites quelque chose ! cria-t-elle à Kanon. (Elle rassembla ses dernières forces et posa les mains sur le cœur de sa fille.) Sivanemus al ! 

Le corps d’Enliana s’illumina tandis que celui de l’elfe chuta lourdement sur le côté. Hildarel avait rendu l’âme. Le juge, bien qu'il tentait de rester impassible, fut navré de la voir terminer sa vie ainsi. Sa fille était à nouveau éveillée mais sa mère n’avait fait que retarder l’échéance.

— Elle a donné le peu d’énergie qu’il lui restait pour la sauver, remarqua Shiryû tout aussi désolé.

— La protection d’une mère, ajouta Hyoga les yeux larmoyants. Rien n’égal la protection d’une mère.

Kanon ramassa la dague et toucha la lame de façon intriguée. Il y avait un peu de sang dessus.

— Ne vous coupez pas avec, lui conseilla Enliana. (Kanon croisa le regard de la jeune femme, complètement à bout.) Mon père m’en a parlé… C’est la tueuse d’elfes... Sa lame est empoisonnée... Si vous vous coupez avec… elle aura raison de vous (elle regarda la plaie de sa mère) comme elle a eu raison de ma mère.

— Tu n’as pas l’intention de l’aider Kanon ? questionna Rhadamanthe. Ce serait une occasion pour toi de faire une bonne action avant de mourir.

— Pourquoi devons-nous… mourir maintenant ?... Rendez-moi la dague… s’il vous plaît… Elle me revient de droit. »

 

Kanon n’avait pas dit qu’il ne ferait rien. Il s’agenouilla près de la demi-elfe et posa la dague sur elle. Elle la saisit et la serra contre son cœur. Elle ferma les yeux, trop fatiguée pour les laisser ouverts. Le chevalier réfléchissait à l’endroit où il allait l’envoyer. D’habitude il se fichait de ce genre de détail mais là, la situation était différente de celle d’un combat. Il ne devait pas se tromper. Il ne voyait qu’un seul homme encore en vie qui pourrait prendre soin d’elle. Oui, elle sera en sécurité avec lui et il est plutôt facile à vivre. Kanon tendit la main au-dessus de la souffrante, une lumière en jaillit et il l’envoya près du dernier Marina survivant. Son corps s’effaça progressivement et finit par disparaître pour s’en aller vers la Terre.

 

 

Petite note

Voici la fin de la première partie du "Périple d'Enliana" qui se déroulait aux Enfers d'Hadès. J'espère qu'elle vous a plu mais le voyage continue. La seconde partie s'intitulera "Le remède d'Enliana". Alors s'il vous plaît, ne m'abandonnez pas tout de suite. À bientôt. :)

Aussi si jamais vous voulez continuer à voir les relations Minos/Enliana & Rhadamanthe/Hildarel (que j'ai à peine pu développer à cause de la suite d'épisodes qui s'enchaînent rapidement), vous pourrez les retrouver sur le site prs-portailrefugesanctuaire.e-monsite.com. Le lien est dans ma bio. Par contre cette fois l'histoire se passera après la mort de presque tout le monde dans Saint Seiya donc je m'accorderai quelques libertés. Au plaisir de vous revoir. :)

Date de dernière mise à jour : 2020-08-19

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