(Re)Prendre confiance en soi

Le 2022-05-01 0

Dans Réécriture

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Source image : Marta Kulesza de Pixabay.

Lorsqu'on débute une activité d'auteur, il est normal de vouloir se former (formation, autodidacte, coaching, etc.) afin de se perfectionner. On veut écrire le meilleur roman possible en un rien de temps et.. STOP ! ça ne se fait pas en un mois ! Comme tout art, l'écriture se peaufine avec le temps. Pourquoi je vous arrête tout de suite ? Juste pour que vous preniez conscience que même au bout de plusieurs années, vous pouvez encore apprendre pas mal de chose sur l'écriture. Cela ne fait pas de vous un écrivain médiocre, loin de là.

La question que je voudrais poser ici est : Sommes-nous capable de nous débrouiller un minimum sans appui ?

I - Les conseils = un frein ?

Non, pas vraiment en fait. C'est normal de suivre les conseils qui nous semblent pertinents. Sans quoi, nous ne pourrions pas évoluer dans notre activité. En réalité, ce ne sont pas les conseils qui sont un frein mais plutôt ce que nous en faisons. Eh oui, s'il y a un problème, il vient principalement de nous.

Comme dit avant, suivre des conseils, c'est ok. Mais à force de ne faire que suivre, on peut devenir dépendant de ces conseils, dans le cas d'un appel à un mentor par exemple. Seulement, trop s'appuyer sur ces "précieux" conseils peut être un frein à l'évolution de l'auteur débutant parce qu'à force de les suivre "aveuglément", son autonomie ne se développera pas ou très peu. Il peut même refuser inconsciemment de se débrouiller seul, préférant que la réponse à ses problèmes lui soit présentée sur un plateau d'argent. Ce comportement peut conduire à des blocages qu'on pourrait résoudre nous-même. Est-ce que par hasard le syndrome de l'imposteur ne pointerait pas le bout de son nez, juste histoire qu'on s'amuse un peu ? Méfiance.

Que faire à ce stade ? Je vais tenter de vous apporter au moins un petit procédé.

II - Comment reprendre confiance en soi ?

Souvent j'en vois sur Twitter qui ont le moral à zéro parce qu'il n'ont pas avancé sur leur projet depuis un mois voire plus, prétextant un syndrome de la page blanche. C'est une situation qui peut arriver à n'importe qui. Pourtant, après avoir changé d'activité, avoir pris l'air, avoir cherché l'inspiration dans les images ou la musique, rien n'y fait. Ce n'est pas un syndrome de la page blanche ORDINAIRE. Celui-là est plus coriace. En effet, si le problème ne vient pas de l'inspiration, alors il est ailleurs.

Notez bien ceci, c'est ce que je me dis souvent : pour résoudre un problème, il faut en connaître la source. Sinon on ne fait que le déplacer et lui ne fera que revenir à la charge. La première des choses à savoir pour arriver à la source est : "pourquoi je ne parviens pas à avancer ? Qu'est-ce qui me bloque ?" Quand vous connaîtrez la réponse à ces questions, vous serez débloqués.

J'ai remarqué un phénomène qui se produisait chez moi (j'ignore s'il en va de même pour vous). En fait, quand quelque chose est sur le point d'être mal traîté, je bloque ; pas toujours tout de suite, mais je bloque à un moment ou à un autre. Comme si mon cerveau me disait "Warning ! Il y a une connerie pas loin, méfie-toi !"

Les causes peuvent être multiples :

  • Manque d'intringues ou intrigues pas assez développées.
  • Manque de connaissances dans un domaine particulier. Peut-être vous manque-t-il un détail important pour rendre votre scène crédible ?
  • Problème d'organisation des scènes, des chapitres, des parties.
  • Une partie qui vous demande beaucoup émotionnellement ? Ce chapitre vous fait-il peur ? Certes, des passages sont tristes à écrire mais si vous les incluez dans votre histoire, c'est qu'ils sont nécessaires. C'est vrai que ce n'est pas facile de vaincre une appréhension. Mais il faut prendre sur soi, se mettre un coup de pied au derrière pour avancer. Une fois ce passage traîté, vous en ferez un autre plus enviable.

Conclusion

Ce qu'il faut retenir :

  • Apprenez pour acquérir des connaissances sur le travail d'auteur : écriture, réécriture, bêtalecture, correction, communication/promotion.
  • Prenez du recul par rapport aux conseils reçus. Attention : il ne s'agit pas de les contester, juste de prendre du recul. Il faut être conscient que l'apport a été assimilé et qu'on n'a pas de revenir dessus pour avancer.
  • Si on coince, on s'interroge sur le "pourquoi" avant d'appeler "à l'aide". Développez votre autonomie, c'est bon pour l'estime de soi (surtout quand on a trouvé soi-même pourquoi on bloque depuis un mois).

 

Important : ne culpabilisez pas de bloquer. Les réponses aux blocages ne sont parfois pas évidentes et la prise de consience non plus. Si je parle de ce sujet, c'est parce que j'en ai moi-même fait l'expérience. En début d'année, je me suis rendue compte que j'étais devenue complètement dépendante de ma coach. La raison ? Je n'avais juste pas confiance en moi. Maintenant, je réécris mes chapitres sans constamment faire appel à elle. Quelle mauvaise habitude j'avais prise là.

Merci d'avoir lu ce billet. Croyez en vos capacités !

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