J’ignore quelle est votre opinion à ce sujet. Toutefois, je ne suis pas tout à fait d’accord avec Sartre. Ce n’est vraiment qu’en arrivant dans la sphère littéraire que j’ai appris ce concept d’identification au personnage. Pourtant, je trouve ça dommage parce que c’est le lecteur, ou la lectrice, qui met une barrière entre l’œuvre et lui/elle en ne se concentrant que sur un aspect de celle-ci. Ce n’est en aucun cas la faute de l’auteur(e). Dommage parce qu’il ou elle peut passer à côté d’une belle histoire.
En lisant ou visionnant une œuvre, je ne m’identifie pas à un protagoniste (dans le sens « je suis/ je me sens comme tel personnage »). Au contraire, je considère qu’il s’agit d’un frein dans l’appréciation de l’œuvre car on peut ne pas trouver de personnage auquel s’identifier et aimer l’œuvre pour son histoire, pour les valeurs transmises (que ce soit par Pierre, Paul, Jacques, Germaine, qui vous voulez), pour les intrigues, la construction, l’univers.
Je pense qu’en réalité, nous ne devrions pas nous identifier aux personnages mais plutôt à l’univers qu’il représente. En ne tenant compte que des personnages, on invisibilise tout le reste. Or, une œuvre, ce n’est pas que des personnages.