Un petit billet pour vous parler de la perfection dans l'écriture (ou un autre art, pourquoi pas ?). Un auteur passe par plusieurs phases dans son évolution. Il faut corriger plusieurs fois son texte pour rendre un travail convenable. Cependant il est probable qu'il cherche à se corriger jusqu'à atteindre la perfection pour son récit. Enfin... c'est une évolution normal pour un écrivain.
Tout artiste "gomme" les défauts de son oeuvre, c'est un fait. Mais jusqu'à quel point ? Jusqu'à quel point allons-nous trouver des défauts à nos propres oeuvres ? Est-il bon de garder un oeil aiguisé sur son ouvrage au point de ne plus pouvoir avancer vers un autre projet ? Je ne parle pas des corrections d'orthographe, de grammaire, de conjugasion, de syntaxe et de mise en page. À cela, il faut y apporter une attention particulière. Seulement au niveau du scénario, des descriptions ?
Oui, il faut un minimum de description dans une oeuvre, sans quoi le lecteur aurait du mal à s'immerger dans l'histoire. Toutefois je ne parle pas de cette perfection-là. Je parle de celle qui nous empêche d'avancer. Celle qui nous fait dire "non je ne peux pas publier mon texte comme ça" alors qu'il est à la limite de l'excellence. Je fais allusion à cette qualité qui devient incontestablement un défaut à ce niveau. À trop vouloir la perfection et à force de frustration, on finit par se détruire nous-même à petit feu. Comme le suggérerait Elizabeth Gilbert, n'entrez pas dans ce schéma-là. C'est une voie excessivement contre-productive.
Croyez-moi, vous ne parviendrez jamais, ni vous, ni moi, à fournir une oeuvre absolument parfaite ; car pour qu'elle le soit, il faudrait qu'elle fasse l'unanimité aux yeux du monde. Et si cela arrivait, nous ne serions pas des humains, nous serions des dieux ; or nous ne sommes pas des dieux. Nous devons indéniablement rendre un travail le plus propre possible, pas le plus parfait. Alors, mon conseil est le suivant : trouvez le meilleur équilibre possible afin d'avancer dans vos projets.